"En ce moment, les vieux s'éffeuillent !" me dit un jeune garçon...il ne parle pas de se dévêtir mais bien de mourir...Il est vrai qu'en ce printemps, les enterrements se cotoient...Pour tous les âges de la vie hélas !
Mais, à quel âge est-on vieux?
Grâce à l’amélioration des conditions de vie et des soins de santé, l’âge de la vieillesse a reculé considérablement. Aujourd’hui, on appelle ... « vieillards » les personnes de 80 ans et plus, tandis que les personnes de 90 ans et plus sont appelées « grands vieillards ». Et encore là, il faut distinguer entre les personnes en bonne santé, très actives socialement ou intellectuellement, et d’autres de plus faible santé physique ou mentale ainsi que les grands malades ou les grands écorchés de la vie qui souffrent de découragement ou de fatigue, de détresse morale ou de dépression, de la misère ou de la pauvreté.
On se rend compte de la complexité des âges de la vieillesse !
La plupart des personnes âgées tiennent mordicus à la vie et font tout ce qu’elles peuvent pour se garder en forme par des exercices physiques, une saine alimentation, des visites de routine chez le médecin. Cependant, il y a des personnes qui jouissent pleinement de leur vie, mais qui anticipent déjà une fin de vie misérable, leur dépendance future, la perte prochaine de leur mémoire et de leur lucidité.
Chez d’autres encore, c’est le présent qui les tracasse, leur incapacité d’assumer de façon autonome les actes de la vie quotidienne diminue leur pouvoir d’agir et conduit au rétrécissement de leur effort pour exister. La perte de leur autonomie* et de leur identité, leur isolement et le fait de ne plus compter pour personne leur enlèvent le goût de la vie. Certains n’ont plus de désir. Ils ne trouvent plus de ressources en eux-mêmes ou dans leur environnement pour faire face à la douleur qui prend trop de place dans leur vie. On appelle « syndrome de glissement » les signaux qui révèlent le désengagement que connaissent parfois les vieillards à l’égard de la vie, comme le refus de se lever ou de sortir, de se laver ou de s’alimenter, de recevoir des soins médicaux ou de communiquer. Il y en a qui ne parlent plus, se laissent mourir pour faire échec à une mort annoncée.
Sans trop généraliser, il paraît juste d’observer que les femmes restent plus intimement liées à la vie familiale ; Par ailleurs, beaucoup de grands-pères sont adorables dans leur relation avec leurs petits-enfants, sont très fiers de leurs succès et perturbés par leur malheur.
La violence conjugale, verbale et physique, entre vieux conjoints et terrible aussi et Les vieillards sont plus souvent qu’on ne le pense victimes de mauvais traitements de la part de leurs enfants ou d’autres membres de leur famille.
Par anticipation de ce qui les attend, certaines personnes âgées décident aujourd’hui, par testament de fin de vie, de prendre les dispositions en faveur de l’euthanasie ou le suicide assisté On n’a qu’à consulter les études des Associations pour le droit de mourir dans la dignité(ADMD) en France, en Suisse et en Belgique pour se donner une idée de cette tendance
Mais la plupart des vieux attendent ou espèrent leur fin sans la précipiter...
« Ah ! Fi mechant de venir vieil ! »