Ce petit hameau de la commune de Ste Enimie, aux magnifiques maisons de calcaire, dont une bonne partie est restaurée, est construit sur la rive gauche, ce qui en fait toute sa particularité.
En effet, aucune route n'y conduit, et pour le rejoindre, il n'y a que deux solutions, traverser le Tarn en barque ou se rendre à Anilhac, sur le causse Méjean, emprunter une longue descente de pierrailles en majeure partie, dont la remontée n'est pas aisée.
Mais surtout, les maisons n'ont pas l'eau courante qui est recueillie par des puits à l'ancienne. C'est le rôle des lourdes lauzes en calcaire des toits avec les gouttières, autrefois, creusées dans le bois.
De l'autre côté de la rive, une tyrolienne est aujourd'hui installée afin de transporter la nourriture, les packs d'eau potable et les matériaux. Un petit chemin vous mène au bord de la rivière, depuis la route.
Le château de Hauterives s'élève sur les hauteurs du village. Cette construction édifiée à mi-pente au XIIème siècle par le sire de Séverac, devait protéger, entre autres, le Causse Méjean et marquer les limites d'autres domaines seigneuriaux, notamment la ligne frontière des terres de Florac. La jouissance en revint dès 1508 à la famille d'Arpajon, déjà propriétaire de la seigneurie de Séverac le Château. Cette seigneurie gentilhommière était l'une des douze qui donnait droit d'entrée aux états particuliers du Gévaudan.
Le château a été détruit entre 1629 et 1634 et si ses ruines, quasi invisibles dans la masse des rochers, n'ont plus qu'un effet décoratif, le petit village de Hauterives, par contre, est un des trésors du patrimoine lozérien.